BOISBUCHET RÉSIDENCIES
MARGAUS BALLAGNY AND JEANNE TRESVAUX
La maison sauvage – Rester avec la nature
“Le duo d’artistes Margaus Ballagny et Jeanne Tresvaux du Fraval ont été invitées au domaine de Boisbuchet pour questionner leur rapport à la nature, dans la volonté de rompre avec les artifices de la production et consommation facile hors sol, pour se focaliser sur leurs priorités durant une résidence d’une semaine.
Tout juste diplômées des Arts Décoratifs de Paris, les deux jeunes artistes et designers regroupent leurs convictions au travers d’un projet d’indépendance alimentaire.
Margaus Ballagny, amoureuse de la justesse des mots, redessine le langage à travers l’édition. Elle a créé une maison d’édition qui recueille textes, poésies, pièces de théâtre et toutes formes de langage sauvage. Jeanne Tresvaux du Fraval, à la fois designer et artiste, questionne l’écologie, la consommation et l’archive avec un esprit critique sur nos sociétés occidentales. À partir de matériaux collectés, Jeanne réalise installations, objets, éditions et vêtements dans une perspective transversale.
“Boisbuchet est un endroit incroyablement inspirant, avec beaucoup d’énergie, avec beaucoup d’influences différentes. Nous avons été inspirés par les matériaux que nous avons trouvés ici, tant sur le Domaine que dans l’atelier”.
Les deux designers pluridisciplinaires s’émerveillent dès leur venue au Domaine de Boisbuchet et comprennent rapidement la diversité matérielle que peut offrir ce lieu à la croisée de l’eau, des champs et des vergers, propice à l’élaboration d’une forme d’autonomie autarcique basée sur le locavorisme.
Elles remarquent en effet divers plantes, feuilles, fruits (noisettes, pommes, prunes, orties, pourpier, …) qu’elles recueillent et associent dans le but de mettre en place un déjeuner réalisé exclusivement avec les denrées alimentaires collectées sur le terrain.
Une situation d’écoute et de connaissance de notre environnement est ainsi requise. Des formes nouvelles pour les contenants naissent. L’esthétique du pratique n’est plus dictée par sa fonction, en suivant une esthétique industrielle, mais par les matériaux disponibles à cette période, et en ce lieu. Ces recherches de formes et d’associations donnent lieu à un banquet, installé près de la rivière pour la restitution finale. Les participant·es sont invité·es à tester les objets et donc les mets.
L’aspect du partage en collectif est d’une importance non négligeable: c’est ensemble que l’on peut apprendre, construire, améliorer. Dans notre situation environnementale urgente, il nous semble nécessaire de réagir dans une dynamique de respect et d’adaptation à ce qui nous entoure. Pas l’inverse !”
“L’aspect du partage collectif est d’une importance significative : c’est ensemble que nous pouvons apprendre, construire, améliorer”.